- He ! Vous êtes réveillés ?
Il claqua des doigts devant mon visage.
Dans le flou, mal à la tête, je fut réveillé malgré moi. Reprenant peu à peu conscience j'explorais des yeux le couloir.
- Pourquoi on est pas dans les frigos ?
A l'évidence personne ne savait. Je me relevais avec l'appui de mon collègue. On était sept. Il y avait le technicien, un autre scientifique, un stagiaire et trois gardes de notre centre de recherche.
C'est quoi ce délire ? Pourquoi on est dans ce couloir ?
- Bon il faut trouver les autres groupes. Nous devons être dans la station mais je suppose que personne n'a bossé les plans avant de venir ?
Tous secouèrent la tête. Les gardes passèrent devant avec leurs pistolets. De quoi ont-ils peur, on va bien trouver les habitants de la station.
Nous n'avons pas croisé de porte jusqu'à que le couloir ne tourne. La sur l'angle de la porte il y avait une tâche sombre. Du sang séché. J'avais aussi remarqué qu'il y avait de la poussière et qu'un des tuyaux passant au plafond fuyait et que la rouille avait commencé à se répandre.
Les autres commençaient à froncer les sourcils à la vue du sang.
- Ça fait un moment que personne n'est passé par ici.
Ceci afin de les rassurer sur une éventuelle attaque. Mais c'était justement ça qui était inquiétant, il n'y avait personne ? Seuls dans l'espace ?
Après un long débat sur les hypothèses de la présence de ce sang nous conclûmes que le plus probable était une mutinerie ou que la weyland-yutani voulait cacher un truc.
La porte était fermée de l'intérieur, nous avons décidé de continuer le long du couloir. Mais les lumières étaient éteintes. Maintenant bien méfiants au moindre bruits les trois gardes étaient justement sur leur garde. Les trois faibles rayons de lumières ne perçaient pas trop l'obscurité. Seuls les bruits de pas cassaient ce silence oppressant.
Les respirations se faisaient de plus en plus lente. Une tension était palpable surtout pour nous qui étions derrière. Le noir qui nous suivait était très près de nous. Puis soudain au grand désespoir de tout le monde il y eu des bruits de pas. Tout le monde s'arrêta, les gardes tournèrent leur lampes derrière. Rien. Heureusement.
Les bruits de courses se firent de moins en moins entendre. Il s'éloignait de nous.
- Nous ne sommes plus seuls ...
Au bout d'un moment vint un carrefour ( avec enfin des lumières allumées ) qui formait une salle carrée de 5 mètres sur 5. Une porte à l'entré de chaque couloir mais elles étaient toutes ouvertes. De là partaient un couloir dans l'ombre, un dans la lumière et un escalier.
- Nous devons être entre deux secteurs. L'électricité doit être distribuée par différents générateurs.
Que prendre comme chemin ? J'empruntais une lampe pour fouiller du regard le couloir sombre. Les autres se détendaient certains étaient assis par terre.
Étrangement la lumière de la lampe était déviée. Une vitre ? Je penchais la tête sur le côté en interrogation. Cet étrange effet lumineux à 10 mètres de moi me faisait de plus en plus peur.
Les autres bavardaient entre eux.
- Quelqu'un a un petit objet ?
La question en souleva d'autres de la part des autres, mais je me contentai de prendre l'objet. Le technicien me passa sa casquette.
- Elle s'appelle reviens.
- J'espère ...
J'envoyais la casquette qui fit un vol plané et atterrit au sol. Ce qui provoqua un mouvement de la lumière et le rapprochement de cet effet lumineux ainsi que le retour des bruits de pas.
- Bordel !!!
J'enfonçais mon poing dans l'interrupteur. La porte se ferma instantanément.
- On se casse ! Les escaliers !
J'activais l'interrupteur du couloir sombre pour fermer la porte. Pitié qu'il se fasse prendre au piège. Je fonçais vers les escaliers. Merde ! Par où ils sont partis ?!
Les bruits de coups derrière la porte me faisaient monter l'adrénaline et réfléchir plus vite. Il fallait choisir ! Je montais les escaliers. Une fois dans la cage j'avais le choix entre différents étages. Je m'arrêtais au premier en voyant deux gardes, le stagiaire et le technicien.
Celui qui nous poursuivis ne se fit pas prendre au piège de la porte fermée et fonça aussi vers les escaliers. Heureusement au bruit il descendait.
- Où sont les autres ?
Les cris venant du bas me répondirent.
On se mit à courir le plus vite possible dans le couloir, il fallait pas qu'il nous retrouve. Après cinq minutes de course effrénées et les différentes salles et couloirs traversés nous nous sommes arrêtés.
Tout le monde soufflait de l'effort.
- Je crois que c'est bon.
- Sache jeune stagiaire qu'il faut pas croire mais être sûr.
- Vous savez ce que c'était ?
- Une nouvelle technologie de la Weyland peut-être, en tout cas il a tué les deux autres à lui tout seul pourtant il n'y a pas eu de coups de feu. Peut-être que l'avancée des armements militaires est plus grande que ce que je croyais.
En continuant nous cherchions une salle pour se reposer.
La suite plus tard.