J'étais au chevêt de papa, maman était assise juste à côté de moi.
Mon père me souriait malgrès la douleur.
- Je vais te soigner, papa, lui dis-je, je te le promets.
- J'ai confiance en toi, me répondit-il.
Lorsqu'il prononça ces mots, je fus pris d'un étrange malaise.
Une douleur me monta au ventre. Le visage de mon père, toujours souriant, commençait à se déformer.
- Non ! criais-je.
À présent, il était méconnaissable, mon père n'était plus qu'une chose hideuse sans aucune humanité.
Ma vision se troubla, tout devint flou.
J'ouvris alors les yeux.
Ce n'était qu'un rêve et j'étais revenu à la réalité.
Je me trouvais dans un environnement sombre ; une salle de repos, à première vue.
Des tables et des chaises étaient renversées ça et là, mais mon attention fût captée par la présence humaine à mes côtés.
En effet, deux hommes se tenaient à côté de moi. L'un debout, fixant la seule porte qui permettait l'accès à notre pièce et l'autre assis à ma gauche, adossé au mur.
- Il se réveille ! s'exclama celui qui était assis.
L'autre quitta la porte des yeux et me regarda.
Je me redressais et m'adossait au mur.
Une horrible douleur au ventre me fit grimacer.
- Hey, ça va, mec ? me demanda celui assis à ma gauche, moi c'est Tom, et lui c'est Savini.
- En ... Enchanté, dis-je péniblement.
- On t'as trouvé un peu plus loin,à côte d'un cadavre à moitié déchiqueté, dit Savini, on t'as ramené ici en attendant que tu te réveilles, tu te sent comment ?
- J'ai ... Mal au ventre.
Je me tenais douloureusement le ventre en essayant de me rappeler la raison pour laquelle je me trouvais dans ce lieu étrange.
- Pouvez-vous m'expliquer ce qui se passe exactement ? demandais-je.
- Explique-lui, dit Savini en s'adressant à Tom.
Savini de tourna de nouveau vers la porte.
Je remarquais alors seulement maintenant qu'il tenait un revolver dans la main droite.
Étant donné qu'il était lui-même á ma droite, je n'avais pas fait attention jusque là.
- Eh bien, commença Tom, en vérité, on en sait pas beaucouo plus que toi, on s'est réveillés tous les deux dans la même pièce sans aucune idée de l'endroit où on se trouvait.
Savini est soldat et moi scientifique, il avait encore son flingue sur lui quand il s'est réveillé.
On a entendu de drôles de cris mais n'avons rien vu si ce n'est quelques cadavres.
Tout ce dont je me rappelle, c'est que je devais être muté sur une station spatiale, pour procéder à des tests d'une nature qui m'est inconnue.
La douleur dans mon ventre arrivait à saturation, devenait insoutenable.
Un élancement m'arracha un cri de douleur.
- Hey, ç va ? me demanda Tom, inquiet.
« Prrrrrrrrrrrrrrrrrrr ! »
- Oh mon dieu, c'est immonde ! s'exclama Savini.
La douleur dans mon ventre avait disparue.
- Désolé, dis-je, gêné.
L'odeur se répandit bientôt dans la salle.
- Pas le choix, on va devoir bouger ! dit Savini en grimaçant.